Giacometti
Beaubourg.
L’expo : ‘’Alberto Giacometti.
Le dessin à l’œuvre.’’.
La découverte dans un espace
restreint de l’évolution du graphisme de Giacometti selon deux directions.
Les objets d’abord. Ils
restent, d’un bout à l’autre de l’œuvre, d’un trait précis, anguleux.
Beaucoup de vues d’atelier. Difficile d’accrocher.
Ce trait dur vaut aussi pour
les paysages de montagne ou les arbres, qui
sont décrits de quelques très rares lignes brisées. A l’encontre des
objets, ces dessins sont attirants. On entre littéralement dedans.
Seconde direction, les visages
et les corps. Ceux-ci passent d’un figuratif très pointilleux à une géométrisation
proche du cubisme. Puis, cette géométrisation se dilue progressivement en
pelotes de traits – les plats de vermicelle chinois selon l’expression de la
petite notice de l’expo -. De ces ‘’gribouillages’’, de ces
enroulements, de ces enchevêtrements émerge…la vie, jusqu’à une
ressemblance criante. Stupéfiant.
Au fil des ans, les pelotes
s’étirent pour donner ces longues figures, ces corps effilés qui restent la
marque, l’empreinte de l’artiste dans la statuaire.
A côté de ces dessins,
quelques tableaux de la période finale et des sculptures de toutes les époques,
jusqu’aux incontournables ‘’longues figures’’ si caractéristiques,
avec en point d’orgue une femme de trois mètres de haut environ. Fascinant.